Bénéfice non commerciaux – Entreprise personnelle
Si vous exercez une activité libérale sous forme individuelle, vous serez imposé dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC). C’est le régime d’imposition de plein droit des entreprises individuelles. Une comptabilité d’encaissement doit être tenue par année civile. L’activité libérale est soumise à TVA, le cas échéant. L’exploitant est indéfiniment responsable de son affaire sur ses biens personnels. L’exploitant doit s’immatriculer auprès de l’URSSAF, ou après du CFE impôts en fonction de l’activité exercée.
Il existe un régime simplifié micro-BNC, sans TVA et sans comptabilité lorsque les recettes encaissées sont inférieures ou égales à 70K€ HT. Les bénéfices réalisés sont portés directement sur la déclaration complémentaire de revenus n° 2042 C. Le bénéfice est calculé automatiquement par l’application sur le montant déclaré d’un abattement représentatif de frais de 34 %. Avec ce régime il n’y a pas de déclaration de TVA (franchise en base de TVA) si le chiffre d’affaires ne dépasse pas 35 200 €.
Il existe également un régime super-simplifié, toujours sans TVA, appelé Auto-entrepreneur, avec les mêmes seuils d’application que pour le micro BNC. Grâce à des déclarations trimestrielles sur internet, les charges sociales et l’impôt sur le revenu (de façon facultative) sont prélevés automatiquement au fur et à mesure de l’encaissement des recettes.
Bénéfice industriels et commerciaux – Entreprise personnelle
Un entrepreneur individuel (EI) doit s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés (et obtenir un permis de commerçant étranger s’il n’est pas citoyen d’un pays membre de l’Union européenne). Il est applicable aux activités d’achat-revente et locations meublées. L’entrepreneur est indéfiniment responsable de son affaire sur ses biens personnels. Une loi de 2010 a créé l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL). L’activité est soumise à TVA.
Comme pour les BNC, il existe un régime simplifié micro-BIC, sans TVA et sans comptabilité lorsque les recettes encaissées sont inférieures ou égales à 170K€ HT. Les bénéfices réalisés sont portés directement sur la déclaration complémentaire de revenus n° 2042 C. Le bénéfice est calculé automatiquement par l’application sur le montant déclaré d’un abattement représentatif de frais de 71 % ou 51 % selon l’activité. Avec ce régime il n’y a pas de déclaration de TVA (franchise en base de TVA).
Il existe également un régime super-simplifié, toujours sans TVA, appelé Auto-entrepreneur, avec les mêmes seuils d’application que pour le micro BIC. Grâce à des déclarations trimestrielles sur internet, les charges sociales et l’impôt sur le revenu (de façon facultative) sont prélevés automatiquement au fur et à mesure de l’encaissement des recettes.
Bureau de liaison
Un bureau de liaison n’est pas une entité juridique et n’a pas d’autonomie administrative et financière. Il a pour objet de réaliser pour le compte d’une société étrangère des opérations préparatoires ou auxiliaires d’information, de marketing, de prise de contacts … L’absence d’activité commerciale exclut de l’imposition sur les revenus et il n’entre pas dans le champ d’application de la TVA. Si ce bureau emploie du personnel, il doit être enregistré auprès des organismes de Sécurité sociale.
Succursale
Une succursale est l’établissement secondaire permanent d’une entreprise étrangère. Selon le droit français, une succursale n’a pas de personnalité juridique distincte, ni avoirs, ni dettes distincts de ceux de l’entreprise. Une succursale doit remplir quelques formalités :
– déposer un rapport au ministère des Finances lors de l’investissement initial;
– s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés, en fournissant une traduction des statuts;
– désigner un directeur responsable de la succursale qui doit être titulaire d’une carte de commerçant étranger, sauf s’il est titulaire de la carte de résident français ou s’il est citoyen de l’Union européenne.
Lorsque le pays étranger est lié à la France par une convention internationale, les bénéfices provenant d’opérations effectuées dans les succursales situées en France sont imposables en France. La forme juridique de la succursale est rarement choisie par les entreprises étrangères, qui lui préfèrent habituellement la création d’une filiale.
Société à responsabilité limitée (SARL ou EURL)
Cette société est constituée de 1 à 100 associés dont la responsabilité est limitée à leurs apports. Le montant du capital d’une SARL est librement fixé par les statuts. Les associés ne sont pas considérés comme commerçants. Ils approuvent en assemblée les comptes annuels et prennent les décisions importantes. L’assemblée, à défaut de commissaire aux comptes, autorise les conventions conclues entre la société et l’un de ses gérants ou associés.
Un gérant (ou plusieurs) ayant le statut de commerçant dirige la société. Il peut être nommé par les statuts ou par l’assemblée des associés. Il peut être associé ou non. En raison de la concentration de pouvoirs dont il dispose, il peut être rendu responsable de ses abus de pouvoirs et des illégalités commises. Le gérant convoque l’assemblée, établit les comptes annuels et le rapport de gestion. Les plus petites sociétés ne sont pas tenues de nommer de commissaire aux comptes. Les comptes annuels sont adressés au greffe du tribunal de commerce pour l’information du public. La cession de parts supporte toujours un droit de mutation de 3 %. Un gérant étranger doit obtenir la carte de commerçant étranger s’il n’est pas citoyen de l’Union européenne. Il existe une forme particulière de SARL, l’EURL, qui ne compte qu’un seul associé, personne physique ou morale.
Société par actions simplifiée (SAS ou SASU)
La société par actions simplifiée peut être instituée par une ou plusieurs personnes qui ne supportent les pertes qu’à concurrence de leur apport. Il s’agit d’une forme sociale très simple qui peut être choisie tant par les PME (petites et moyennes entreprises) que par les entrepreneurs individuels. Il existe une forme particulière de SAS, la SASU, qui ne compte qu’un seul associé, personne physique ou morale. Toute personne physique ou morale a le droit d’être actionnaire d’une SAS, y compris dans sa forme unipersonnelle. Les statuts de la SAS fixent librement le montant de son capital social, les règles d’organisation interne (direction, décisions collectives et information des associés) et peuvent contenir, lorsque la société comprend au moins deux actionnaires, des clauses statutaires relatives à l’inaliénabilité des actions, à l’agrément de toutes les cessions d’actions, à l’exclusion des actionnaires. La SAS est une société fermée. Il lui est interdit de faire appel public à l’épargne. Seules les SAS membres d’un groupe sont tenues de nommer un commissaire aux comptes.
Société anonyme (SA)
Il faut un minimum de sept actionnaires, qui apportent un capital minimum de 37 000 euros.
Deux organisations sont possibles :
– un conseil d’administration (de 3 à 18 membres actionnaires) avec, à sa tête, un président;
– un conseil de surveillance (même composition que le conseil d’administration) et un directoire (de
1 à 5 membres non nécessairement actionnaires).
Les étrangers peuvent être administrateurs d’une SA sans obtenir la carte de commerçant étranger. Le conseil d’administration convoque les assemblées générales, fixe leur ordre du jour, arrête les comptes annuels et établit le rapport de gestion, désigne et révoque le président du conseil d’administration, autorise préalablement les conventions conclues entre la société et un administrateur. Habituellement, la cession d’actions est simple, sans réserve et soumise à un droit d’enregistrement de 3 % limité à 5000 euros.
Groupement d’intérêt économique (GIE)
L’objectif d’un GIE est rarement de réaliser des profits. Dans bien des cas, il s’agit d’une structure commune conçue pour mettre en commun les efforts de plusieurs entreprises dans un domaine précis. Les membres sont indéfiniment et solidairement responsables.
Société civile immobilière (SCI)
Destinée à la possession d’un immeuble en vue de sa location. La SCI permet de dissocier la propriété immobilière de l’activité de l’entreprise. Elle peut être, au choix, soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) ou à l’impôt sur le revenu (IR).